Forum de haut niveau sur le Pastoralisme : Bilan et perspectives dix après la déclaration de Nouakchott

Le Forum de haut niveau sur le Pastoralisme (Nouakchott+10) s’est ouvert ce mercredi 6 novembre 2024 dans la capitale mauritanienne. Organisé sous le thème « Nouakchott+10, une décennie d’actions au profit des communautés pastorales et agropastorales : bilan et trajectoires futures », cette rencontre de haut niveau se tient dix ans après les déclarations de N’Djamena et de Nouakchott qui avaient fixé pour objectifs de sécuriser le mode d’existence et les moyens de production des populations pastorales.

Présidée par le ministre chargé du Secrétariat général du Gouvernement, M. Mokhtar Ousseynou Lam, la rencontre a vu la participation d’éminentes personnalités des pays du Sahel, des ministres, des responsables des organisations interafricaines et internationales, des responsables des grandes agences de développement, des représentants d’organisations professionnelles d’élevage et d’acteurs de la société civile.

Dans son discours d’ouverture, le Directeur régional pour le développement durable, Afrique de l’Ouest et du Centre, de la Banque Mondiale, Chakib Jenane  a déclaré que « cette décennie écoulée a permis d’avancer sur de nombreux fronts, mais aussi de mieux cerner les défis immenses auxquels fait face cette activité essentielle.  Aujourd’hui, le moment est venu de faire le bilan, mais aussi de nous projeter résolument vers l’avenir. Ce Forum revêt une importance cruciale, car il nous invite à une réflexion collective, à l’élaboration d’une vision commune et renouvelée du pastoralisme dans un contexte en constante mutation ».  

Dans le même sens, le ministre de l’Élevage de la Mauritanie, Mokhtar Ould Gaguih a indiqué « qu’au cours des dix dernières années, la région du Sahel a réalisé des progrès significatifs grâce aux efforts conjoints ». Selon lui, « le Forum vient aujourd’hui honorer et renforcer ce partenariat essentiel, guidé par une vision commune de la promotion du développement durable et de la résilience de nos communautés pastorales ».

Abdoulaye Mohamadou, le secrétaire exécutif du Comité permanent Inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), a insisté sur la nécessité « de sécuriser le potentiel de production des populations pastorales du Sahel afin de porter les activités de production et de développement à au moins 30 % dans les 5 à 10 prochaines années ».

Ce forum organisé par le Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), sous l’égide du gouvernement de la République Islamique de Mauritanie, et en collaboration avec le Groupe de la Banque mondiale  se déroule sur trois jours. Les travaux prévoient de dresser le bilan d’une décennie d’initiatives et d’investissements sans précédent en faveur du pastoralisme et de l’élevage au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Mais aussi de fixer un nouveau cap.

Cette grand-messe devra déboucher sur une nouvelle « Déclaration de Nouakchott » qui va tracer les perspectives des actions futures pour la gestion collective du pastoralisme dans la région.

 

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