Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage (MASAE), Dr Mabouba Diagne a présidé le mardi 2 juillet, la cérémonie officielle d’ouverture de la cinquième édition des Entretiens Techniques du PRAPS2 (ETP) organisé par l’Unité régionale de coordination (URC). Le thème retenu pour cette rencontre est : « réhabilitation des parcours pastoraux au Sahel : quels enseignements pour améliorer l’efficacité et les impacts au profit des pasteurs ? ». Pendant trois jours, la rencontre a réuni des acteurs de la mise œuvre du Projet, des chercheurs, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des représentants d’agences de développement et d’institutions régionales et internationales spécialisées pour plancher sur le sujet.

Félicitant les organisateurs pour la tenue de cette rencontre sur le pastoralisme, le ministre a rappelé l’importance de l’élevage dans la politique de souveraineté alimentaire du nouveau gouvernement. « Le Projet régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel est devenu plus qu’une priorité. Comme vous le savez, nourrir notre population, assurer la souveraineté et la sécurité alimentaire dans une démarche et dans une politique d’économie circulaire et de développement durable est un impératif. Pour toutes ces raisons, nous voyons l’importance de cette initiative. En effet, le parcours de nos éleveurs dans tous nos pays où on note souvent des conflits entre agriculteurs et éleveurs est une priorité pour une paix sociale », a assuré le ministre. Avant d’ajouter que « la thématique de ces ETP pourrait être un tremplin pour la mise en place d’un programme de réhabilitation des pâturages, de lutte contre les feux de brousse et de développement de l’assurance pour le bétail ».

Le représentant du Secrétaire exécutif du CILSS, Dr Maguette Kaïré a pour sa part salué la mobilisation des différents acteurs à la rencontre. « Ce qui témoigne de l’intérêt accordé à la thématique », indique-t-il. Après avoir rappelé l’importance de l’élevage pastoral dans nos économies, il a mis le curseur sur les facteurs pouvant contribuer négativement à son développement notamment la dégradation des parcours qui constitue un enjeu majeur. D’où la pertinence de la thématique de cette cinquième édition des ETP.

Monsieur Éric ABIASSI, chargé du PRAPS-2 à la Banque mondiale, a souligné que « la thématique retenue pour ces ETP relève d’une importance capitale pour l’élevage pastoral, qui du reste, est soutenu par la Banque mondiale depuis plusieurs années ». Selon lui, l’appui de la Banque mondiale pour accompagner les pays entre en droite ligne de ses orientations. Il a terminé son propos en remerciant les équipes, qui, à travers leurs activités, contribuent à maintenir la paix sociale entre les acteurs utilisant les ressources agropastorales.

Expériences innovantes

Les travaux de la cinquième édition des ETP ont été structurés autour de communications et d’échanges. Ainsi, des sessions ont été consacrées à la compréhension des dynamiques des parcours pastoraux sahéliens, les enseignements tirés des expériences de réhabilitation évaluées dans les six pays du PRAPS-2 et les perspectives dans la mise en œuvre du projet.  Ces travaux ont permis de partager de riches expériences sur la réhabilitation des parcours dégradés. C’est le cas de l’expérience innovante au Niger des travaux à haute intensité de main d’œuvre dénommée (HIMO) pastoral. Une activité consistant au parcage nocturne des animaux en vue de la fertilisation des terres. 

Pour rappel, le PRAPS-2 prévoit d’augmenter la superficie de terres gérées durablement, passant de 6 598 000 hectares en 2021 (phase 1) à 13 738 000 hectares d’ici 2027 à la fin de la phase 2.