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7è RÉUNION CONCERTATION SANTÉ ANIMALE

PRAPS1 : viatique santé animale pour le PRAPS2

Près de 40 acteurs de premier plan des services vétérinaires des pays du PRAPS y compris les Secrétaires généraux des ministères en charge de l’Elevage et les Directeurs délégués de l’OIE ont pris part à la 7è réunion de concertation des Composantes Santé animale du PRAPS sur le thème : « Etat d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS I : pérennisation des acquis et perspectives pour le PRAPS II. »

La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée, au nom d’Aly Saleh Diop, Ministre sénégalais de l’Elevage et des Productions animales, par le Dr Mamadou Ousseynou Sakho, Secrétaire général dudit Département. Dans son adresse aux participants, le Dr Sakho a d’abord tenu à exprimer la profonde gratitude du Gouvernement du Sénégal à l’égard de la Banque mondiale et du CILSS pour leur appui constant. Il a ensuite salué l’accompagnement de la Coordination régionale de l’OIE dans le renforcement des capacités, la coordination et l’harmonisation des programmes de santé animale dans les pays bénéficiaires du PRAPS. Le Dr Sakho voit, à travers cette activité, un excellent moyen de « sauvegarder l’amélioration des productions animales et la productivité qui jouent un rôle majeur dans la sécurité alimentaire, la nutrition, la création de revenus et d’emplois. »

Pour sa part, la Docteure Caroline Planté, TTL du PRAPS à la Banque mondiale, a tenu à faire parvenir un témoignage fort aux participants à cette rencontre. Pour Mme Planté, « le PRAPS est l’un des premiers projets de la BM à avoir redonné une place aussi importante à la santé animale, en lui dédiant une composante et lui assurant un financement substantiel de l’ordre de 20% lors de son approbation. » Et elle préconise de faire un bon usage des leçons tirées de la première phase dans la mise en œuvre de la seconde phase. Et pour cause, elle estime, entre autres, qu’une plus grande attention doit portée à l’efficacité et l’impact des actions, dont la preuve sera fournie notamment par les résultats des activités de surveillance. De plus, les problématiques du médicament vétérinaire, de l’antibiorésistance et de la santé publique vétérinaire vont revêtir une grande importance sur le PRAPS-2. Par conséquent la Dre Planté plaide pour un renforcement holistique des capacités des SV tout au long de la mise en œuvre du Projet devra.

Auparavant, le Pr Idriss Oumar Alfaroukh a rappelé le contexte de la naissance du PRAPS dont l’historique est lié aux déclarations prises lors des colloques internationaux sur l’élevage pastoral tenu à Ndjamena en mai 2013 et à Nouakchott en octobre 2013. Le Projet a été ainsi porté sur les fonts baptismaux avec une forte volonté politique d’asseoir un pastoralisme sans frontière dont l’un des messages principaux est de se mobiliser « pour un pastoralisme sans frontière. » Mais pour relever ces défis, a estimé le Pr Alfaroukh, il faut vaincre les deux maladies redoutables que sont la Peste des petits ruminants (PPR) et la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) qui contribuent à appauvrir les populations pauvres du Sahel.

Aujourd’hui, a encore soutient le Pr Alfaroukh, « grâce aux efforts conjugués des pays et des partenaires techniques et financiers, notamment la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), nous avons le droit d’espérer que les services vétérinaires se renforcent davantage à travers l’amélioration des infrastructures, la fourniture d’équipements vétérinaires, la relance du dispositif de surveillance épidémiologique, l’appui à l’installation des vétérinaires privés, la lutte contre les maladies et la formation initiale et continue des agents des services vétérinaires. » Le Challenge actuel des pays sahéliens et notamment du PRAPS, est de participer activement au grand défi mondial d’éradication de la PPR et de limiter les contraintes liées à la santé animale. Dans ce cadre, le Pr Alfaroukh a apporté l’appui de l’OIE à travers la disponibilité de sa Directrice générale, la Dre Monique ELOIT pour l’atteinte des objectifs au niveau national et mondial en matière de santé animale.

Texte 2

Santé animale : PRAPS et OIE, même combat

La nourriture, l’eau et la santé sont les trois piliers d’un élevage productif, porteur d’emplois et de revenus. Pour produire toujours plus de lait, de viande et d’œufs, l’élevage au Sahel souffre essentiellement du déficit pluviométrique certainement, de la pauvreté du tapis herbacé sûrement, des maladies animales, sans aucun doute. Pour faire face à ces fléaux, le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) a fait de la santé animale, son cœur de métier. A l’heure du bilan, l’Hôtel « Les Filaos » de Saly Portudal, a abrité du 27 septembre au 1er octobre 2021, la 7è édition des réunions de concertation des Composantes Santé animale du PRAPS sur le thème : « Etat d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS I : pérennisation des acquis et perspectives pour le PRAPS II. »

Pour le Centre régional de santé animale de l’OIE à Bamako, organisateur de cette rencontre, il a été question, essentiellement, de faire le point sur les réalisations des composantes santé animale dans les pays, notamment par rapport à l’atteinte des objectifs des indicateurs de résultats de la composante santé animale ; d’identifier les possibilités pour renforcer les acquis en vue de leur pérennisation et d’échanger sur les préparatifs du lancement des activités du PRAPS2.

En somme cette réunion a permis de mesurer l’état d’avancement de la mise en œuvre des plans nationaux d’éradication de la PPR et du contrôle de la PPCB ainsi que les difficultés, en identifiant les points forts et les points faibles : organisation de campagnes de vaccination, acquisition de vaccins, surveillance épidémiologique, mise en place de bases de données, séromonitoring et utilisation de la plateforme KoboToolBox (KTB). L’atelier a été également l’occasion saisie pour informer et sensibiliser les acteurs de la santé animale sur la révision en cours de la stratégie mondiale de contrôle et d’éradication de la PPR à l’horizon 2030, sous l’égide de la FAO et de l’OIE.

L’état des lieux des programmes de formation nationale et régionale réalisée dans le cadre du PRAPS a également été au menu de la rencontre. De plus, la réunion s’est longuement intéressée à l’état d’avancement de la mise en œuvre des campagnes de vaccination 2020/2021. Les difficultés rencontrées dans l’acquisition de vaccins avec diluant, le marquage des petits ruminants ou le contrôle de la qualité de vaccins contre la PPR et la PPCB, ont également été partagées. Dans un contexte de raréfaction des ressources et de diversification des partenaires, il a surtout été question de développer des synergies et de partager des expériences, en développant des partenariats avec d’autres projets actifs dans le domaine de la santé animale à l’image du REDISSE (Programme de renforcement des Systèmes de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest, du Projet de renforcement des capacités  et surveillance des maladies hémorragiques virales (EBO-SURSY),  du Projet de professionnalisation des para-professionnels vétérinaires (P3V).

A l’issue de cinq jours de présentations et de discussions fructueuses, des recommandations fortes sont été formulées. Il s’agit, pour l’essentiel, de :

  • l’uniformisation des protocoles de séromonitoring mis en œuvre par les pays ;
  • la réalisation d’enquêtes de séromonitoring annuelle pour la PPR et bi-annuelle pour la PPCB comme recommandé par les experts et inscrit dans le les Costab.
  • la planification des enquêtes de séromonitoring pour permettre aux laboratoires d’anticiper sur la commande des kits de diagnostic ;
  • le renforcement des capacités des laboratoires nationaux en réactifs pour le contrôle de qualité des vaccins ;
  • la formulation d’une requête auprès du fabricant de kits de diagnostic ELISA PPCB en faveur du maintien de la production ;
  • la mise en œuvre des PNS PPR et PPCB après leur validation au niveau national ;
  • la planification au niveau des budgets des États d’autres ressources pour le financement des PNS afin que les objectifs de contrôle et d’éradication soient atteints ;
  • la prévision dans les PNS de fonds pour la prise en charge de la surveillance épidémiologique qui est un élément important pour l’éradication et le contrôle des maladies ;
  • le respect des bonnes pratiques dans la mise en œuvre des campagnes de vaccination PPCB et PPR ;
  • l’amélioration du taux de marquage des animaux vaccinés à travers la sensibilisation des éleveurs ;
  • l’harmonisation des système de marquage ;
  • la réalisation du contrôle des vaccins sur toute la chaîne de distribution afin de s’assurer de la qualité des vaccins utilisés.

Enfin, les cinq jours de travaux ont permis aux experts de partager leurs connaissances sur la PPR, la PPCB, l’outil PMAT et l’élaboration des protocole d’enquête. Il a également permis aux pays de faire l’état d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS 1 et de partager leurs expériences afin de les capitaliser pour le PRAPS 2.

 

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